Les théories du sensemaking pour comprendre les risques et crises

Très belle découverte à l’occasion d’un MOOC sur le travail réel proposé par l’ANACT et l’EM-Lyon, sur lequel j’aurai l’occasion de revenir, que ce formidable Cahier de la sécurité industrielle (auteurs : Hervé Laroche et Véronique Steyer).

Les théories du sensemaking, ou fabrication de sens, analysent la manière dont ceux qui participent à une action, et qui sont confrontés à un imprévu, répondent à deux questions : Que se passe-t-il ? Que faut-il faire maintenant ?

Ils ont souvent des difficultés à rester au contact de la réalité, à la percevoir et à l’analyser, et cette faillite de la fabrication du sens peut avoir des conséquences dramatiques. En s’appuyant sur de nombreuses études de cas, les auteurs présentent les fondements de la théorie du sensemaking— due au célèbre psycho-sociologue américain Karl Weick — et ses principaux apports.

Ce document s’intéresse aux quatre principaux facteurs influençant la capacité des participants à une action à rester en « contact » avec ce qu’il se passe dans « le monde ». Notamment, il examine les difficultés à détecter des signes de dégradations de la sécurité, à signaler des anomalies, à adapter son action et à improviser de façon appropriée face à des situations imprévues.

Les facteurs pouvant influer sur la construction du sens sont décrits selon quatre axes :

  • les facteurs individuels
  • les caractéristiques de la situation de travail
  • les facteurs liés au collectif de travail
  • l’impact des processus d’organisation.

Je vous propose une très rapide synthèse sous forme de sketchnoting (cliquez sur l’image), mais n’hésitez pas à consulter l’intégralité du document, tant les faits relatés et leur analyse sont passionnants.